Auditer son site web efficacement : étape 2 le test de la maman

de | 18 février 2017
Image représentant un test de la maman avec des legos

Un test sous contrôle

Lors de mon précédent article de la qualité web, j’ai évoqué le « test de la Maman ».

Cet article va se concentrer sur l’intérêt de cette technique et comment la mettre en pratique.

Le principe de ce test est de réaliser un test auprès d’une personne volontaire, mais novice en sur les sujets numériques.

L’objectif est d’obtenir des commentaires constructifs à faible coût d’une personne ne prenant pas directement part à votre projet.

Le test de la Maman :

Ce test a de nombreux noms, parfois peu élogieux : « dummy test », « corridor test » notamment.

Son principe repose sur des principes simples :

  • Ce qui nous parait évident ne l’est pas pour tout le monde (première porte ouverte enfoncée)
  • On est plus intelligent à plusieurs que tout seul ( une deuxième porte ouverte enfoncée)

Le test de la Maman est donc simple : solliciter un membre de votre entourage (personnel ou professionnel), le plus éloigné possible des sujets numériques et lui faire tester les nouvelles fonctionnalités que vous souhaitez apporter.

Plus la personne est novice, meilleur le test sera.

En effet, « L’ergonomie consiste à adapter le travail, les outils et l’environnement à l’homme » comme l’indique le cabinet Action Ergo (lien vers un site externe). Ainsi l’ergonomie c’est l’art d’adapter les choses à la grande majorité des utilisateurs.

Le terme « Maman » porte aussi un aspect bienveillant : cela ne sert à rien de solliciter une personne qui formulera uniquement des critiques non constructives.

L’objectif du test de la maman est d’obtenir des feedbacks vous permettant d’obtenir des pistes d’amélioration.

Mettre en place un test :

Prérequis :

  • Choisir une fonctionnalité clé afin d’optimiser le temps nécessaire au test.
  • Fournir le matériel à votre « cobaye ».
  • Indiquer de la façon la plus simple possible, l’action à réaliser.

Lors du test :

  • Observer sans intervenir, le déroulé du test.
  • Noter les difficultés et commentaires exprimés (ou non).

Après le test :

  • Demander oralement le retour global de l’utilisateur.
  • Challenger de façon constructive les remarques formulées (Eviter le « de toute façon machin ne comprend rien c’est normal que ça bloque »).
  • Remercier la personne qui a donné de son temps pour optimiser votre projet.
  • Mettre en place les améliorations proposées.

Pistes d’amélioration du test :

Cette méthodologie simple, repose sur l’aspect volontaire et bienveillant d’un novice.

Mais rien ne vous empêche de compliquer les conditions de test : votre site est optimisé sous Chrome mais la navigation est-elle acceptable sur un navigateur vieillissant comme IE ?

Que se passe-t’il lorsque la connexion réseau est faible ou inexistante sur un mobile ?

Les pistes évoquées ne sont que des exemples mais l’idée de ces variantes est d’expérimenter votre projet dans les conditions extrêmes.

Ce « sabotage » volontaire vous permettra de mieux analyser les points problématiques à surveiller.

Avantages du test :

J’en conviens cette approche de test peut paraître peu innovante.

En effet, ce test est une version low cost du focus group.

Cependant il se base sur une des notions les plus importantes du design d’expérience utilisateur : les black spots (notion empruntée à Sylvie Daumal dans son ouvrage Design d’Expérience utilisateur (lien vers un site externe)).

Les black spots sont les points bloquants / les principales difficultés de votre expérience utilisateur. Il est primordial de les connaître afin de les maîtriser. En demandant à un novice, vous mettez en exergue les black spots connus et ceux que vous avez sous estimé.

 

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