RGPD : une bonne nouvelle pour les GAFA ?

Avec le RGPD, on considère que nos données personnelles seront protégées. Comme en témoigne les récentes actions de Facebook (déménagement des données sur le sol américain), il n’en est rien. Au final on peut se demander si le RGPD n’accentue pas les avantages des grandes plateformes.

Le 25 mai, la RGPD va rentrer en vigueur. Soyez rassurés braves gens, vos données sont désormais protégées. A écouter certains responsables politiques, cette législation que l’Amérique nous envie : fini les scandales type Cambridge Analytica.

Mais, il y a un mais : si le RGPD est un réel progrès pour les utilisateurs et leur prise de contrôle sur les données partagées cette législation profite finalement aux GAFA.

En effet, même si les entreprises européennes sont soumises à une législation contraignante, les GAFA vont habilement se soustrairent à ces obligations.

Les données étant le pétrole du numérique, créer une disparité dans leur exploitation, c’est conforter des situations de monopole.

Privacy shield, conforme à le RGPD ?

Le privacy shield, (l’équivalent américain de le RGPD) est jugé conforme à la législation européenne. Sauf que le privacy shield est sur un modèle déclaratif : rien à voir avec les audits CNIL. En bref, c’est openbar sur vos données sauf si vous êtes pris dans la main dans le sac.

Preuve que la législation est plus souple : Facebook vient de faire déménager vos données aux Etats-Unis (lien vers un site externe), refuser cette option et on vous proposera de supprimer votre compte.

Si les sujets de vie privée et de protection des données vous intéressent, je vous recommande le visionnage de l’interview des Exégètes Amateurs par Thinkerview (lien vers un site externe).

Pourquoi c’est gênant ?

Cette législation sur un principe de deux poids / deux mesures donne un nouvel avantage aux géants américains qui pourront exploiter les données et profiter de leurs positions dominantes pour vendre leurs services.

A moins d’une mise à niveau des exigences outre-Atlantique, vos données privées sur les plateformes sociales restent donc toujours à la merci des GAFA.