Surprise ! Le RGPD a profité aux GAFA

Comme anticipé le RGPD a profité aux GAFA et tout particulièrement à Google.

L’étude menée par Whotracks.me(lien vers un site externe) – ndlr alliance de Cliqz et Ghostery – montre une situation favorables aux acteurs majeurs du marché.

Cette situation s’explique par la prudence des annonceurs qui souhaitent passer par des acteurs pouvant se mettre en conformité facilement avec la législation en vigueur.

 

En Avril dernier, j’avais publié un article expliquant que finalement les grands gagnants de l’entrée en vigueur seraient les géants du numérique (Facebook et Google en tête) : cette situation semble se confirmer.

Jackpot pour Google

Une étude menée par Ghostery (qui est aussi un super outil de veille en plus de vous donner le contrôle sur les données collectées en ligne) et Cliqz montre que Google a conforté sa place de leader en gagnant des parts de marché là où les acteurs plus modestes régressent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un article sur developpez.com (lien vers un site externe) explique cette tendance grâce à la position dominante et la capacité technique à se mettre en conformité des leaders.

C’est cependant oublier qu’en tant que services gratuits, Google et Facebook collectent des données en contrepartie. Même si on s’oppose clairement à la collecte des données et leur traitement à des fins publicitaires (n’est pas Facebook ? (lien vers un site externe)), les GAFA continueront de les utiliser; sous couvert du privacy shield et grâce à leurs actions de lobby auprès des instances internationales ( est-il nécessaire de rapeller que le Danemark s’est doté d’un Ambassadeur auprès des GAFA ?).

Des solutions dans tout ça ?

Le RGPD est un progrès pour l’ensemble des citoyens européens. Cependant n’atteint pas totalement sa cible : les grands groupes incontournables qui savent beaucoup (trop) sur nous.

Ce sont les petits acteurs qui sont sanctionnés et cela conforte des positions déjà archi dominantes des leaders.

Les pistes évoquées semblent difficiles à mettre en oeuvre :

• Renforcer la communication auprès des utilisateurs sur la finalité des données c’est-à-dire expliciter clairement l’usage des données : très difficile à mettre en oeuvre, le RGPD l’impose déjà et on voit que les acteurs rivalisent de ruse pour vous faire accepter tous les traceurs sur leurs sites.
• Disposer d’une régulation mondiale permettant de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Comme toutes les propositions de régulations internationales multilatérales, impossible de l’imposer rapidement.
• Casser les monopoles sur les données utilisateur : une nouvelle loi anti Trust sur la donnée aux U.S.A rabattrait les cartes du marché de la publicité en ligne : Empêcher la consolidation des données entre Android et Google Desktop ou whatsapp, Facebook et Instagram etc. pour éviter la présence de mastodontes de la donnée.
• Permettre une régulation plus permissive pour les petites régies : le risque est d’assister à la création d’une horde de petites régies adossées à un géant qui pourrait faire bénéficier du « meilleur des deux mondes » à leurs clients.
• Favoriser l’avènement de géants du web européen pour équilibrer le marché : pas la peine de commenter.